Numéro 83 Patrimoine Industriel

Numéro 83 Patrimoine Industriel
Numéro 83 Patrimoine Industriel

SOMMAIRE
4 ÉDITORIAL Paul SMITH
6 CHRISTIAN DUPAVILLON (1940-2024) ET LE PATRIMOINE INDUSTRIEL

10 ANDRÉ GUILLERME (1945-2024)

12 LA CUIVRERIE DE CERDON Muriel JACQUEMOT

22 LAPPARRA, UN ÉCRIN ORFÈVRE DANS LE MARAIS INDUSTRIEL Clara VILLANI Victoire JOBBÉ DUVAL

32 LA VERRIÈRE ART DÉCO DU COMPTOIR GÉNÉRAL DES FONTES DE BÂTIMENT SAUVÉE Odile LASSÈRE Sandra DELAUNAY

42 LES COURÉES DE L’ÉPEULE À ROUBAIX Thierry BAERT

48 AULNAT-CLERMONT-FERRAND, UNE SUCRERIE HISTORIQUE PERDUE Nadine HALITIM-DUBOIS

58 LA MAISON COIGNET OBTIENT UN CLASSEMENT D’OFFICE Emmanuel SALA

62 LES GESTES VERRIERS INSCRITS SUR LA LISTE DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL DE L’HUMANITÉ Anne-Laure CARRÉ

64 MAUVAISES NOUVELLESDE BATIGNOLLES, À NANTES

66 PORTEFOLIO Adeline BOMMART

PRIX CILAC
72 CHARPENTES MÉTALLIQUES DU XIXE SIÈCLES Hannah FRANZ

78 DES SURFACES EN MOUVEMENT Julien BOISSET

82 RÉSEAU HYDRAULIQUE DU DOMAINE DE COURANCES Eva COUGNOUX

85 CONSERVATION-RESTAURATION D'UN FRAGMENT D'AILE DE SPITFIRE MK. VII. Ève PAILLAUX


88 LA VITRINE DU LIBRAIRE

92 RÉSUMÉS / ABSTRACTS

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6-9
PI - 83 Christian Dupavillon (1940-2024) et le patrimoine industriel (6-9)
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10-11
Benoît TAVENEAUX
PI - 83 André Guillerme (1945-2024) - Taveneaux (10-11)
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12-21
Muriel JACQUEMOT
PI - 83 La Cuivrerie de Cerdon - Jacquemot (12-21)

Au printemps 2018, le Département de l’Ain se porte acquéreur de la cuivrerie de Cerdon. Ce lieu est un des derniers témoins du travail du cuivre en France. Son histoire débute en 1867 mais l’aventure du cuivre à Cerdon remonte à quelques années en arrière, 1836. Grâce aux archives, une histoire des fabriques d’ustensiles en cuivre se dessine et par l’histoire familiale, celle des Main, on découvre l’existence de plusieurs sociétés. Les productions sont nombreuses et variées, les contacts très diversifiés, l’aventure japonaise de Tomioka e n e st u n exemple. L’entreprise fermant ses portes définitivement en 1979, les bâtiments et ce qu’ils contiennent sont rachetés par un Cerdonnais, amoureux de ces lieux. Les ateliers reprennent vie pour le plus grand plaisir des visiteurs, très nombreux jusqu’en 2010.
Aujourd’hui, l’enjeu est de conserver ce patrimoine matériel et immatériel, de le transmettre et de le rendre accessible aux publics les plus larges. Les machines et l’outillage sont en bon état et peuvent être réutilisés, même la plus ancienne, le balancier à friction, installée en 1875. Le numérique et la vidéo viennent en appui de la médiation classique afin d’expliquer chaque geste, chaque action du chaudronnier ou du dinandier. Toutes les étapes de fabrication sont visibles et expliquées. La réouverture en 2023 de la cuivrerie est un succès avec près de 30 000 visiteurs.

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22-31
Clara VILLANI, Victoire JOBBÉ DUVAL
PI - 83 Lapparra, un écrin orfèvre dans le Marais industriel - Villani, Jobbé Duval (22-31)

Le n° 157 de la rue du Temple au cœur du 3e arrondissement de Paris est un vestige remarquable de l’artisanat du Marais au XX e siècle. Depuis 1900, ses murs abritent la maison Lapparra, orfèvrerie fondée en 1895 par Antoine Lapparra.
Spécialisé dans l’art de la table et plus particulièrement dans la production de couverts, Lapparra est un des rares ateliers parisiens qui a su maintenir son activité sur son site historique pendant plus d’un siècle. Son histoire est étroitement liée à celle du quartier du Temple, autrefois centre majeur de production pour l’orfèvrerie et la bijouterie-joaillerie. Aujourd’hui le site de la rue du Temple concentre et conserve un patrimoine exceptionnel, témoin des techniques d’orfèvrerie du XXe siècle qui illustrent parfaitement l’équilibre entre artisanat et industrialisation propre à ce début de siècle.
Actuellement, la conservation du bâtiment et de ses équipements est au centre des préoccupations patrimoniales. Cet intérêt porté au 157 rue du Temple témoigne de l’importance de préserver non seulement les édifices mais aussi les collections mobilières qui y sont associées comme le fonds impressionnant de matrices (moules utilisés pour la production des couverts) de l’un des ateliers, qui compte plus de 2 000 pièces. La préservation de ce site dans son ensemble serait ainsi un moyen de garder en vie d’un des derniers té moins de la période industrielle du Marais.

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32-41
Odile LASSERE
PI - 83 La Verrière Art déco du comptoir général des fontes de bâtiment restaurée - Lassère, Delaunay (32-41)

La verrière Art déco du Comptoir Général des Fontes de Bâtiment a été sauvée de la destruction en 2021.
Offerte au musée de l’histoire du Fer par la famille Salin, cette œuvre de 1932 était une pièce monumentale ornant le hall d'entrée du siège social de l'entreprise à Paris. Elle représente des motifs sidérurgiques en verre coloré, témoignant de l’activité industrielle lorraine. Déplacée avec l’activité de l’entreprise de Paris à Noisy-le-Sec en 1991, puis transférée à Nancy en 2021, elle a été restaurée avec soin avant d'être installée dans l'exposition permanente du Féru des sciences en janvier 2024. Son intégration scénographique met en valeur son esthétique et souligne son importance historique. Elle sera valorisée notamment dans le cadre des célébrations du centenaire de l'Art déco à Nancy en 2025.

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42-47
Thierry BAERT
PI - 83 Les Courés de l'Epeule à Roubaix - Baert (42-47)

Au cours du XIX e siècle, les villes françaises de Roubaix et Tourcoing dans le département du Nord sont devenues l’un des plus importants centres des industries textiles en Europe. Ses filatures et tissages attiraient des dizaines de milliers d’ouvriers, venant pas seulement de France mais aussi de la Belgique, à côté. Ces ouvriers étaient logés dans une forme très spécifique de maisons appelées courées. Il s’agissait d’ensembles bâtis étroits, serrés en impasse sur des parcelles derrières les édifices donnant sur la rue. Cette morphologie urbaine est devenue caractéristique de la vie ouvrière dans ces villes textiles. En dépit de leurs conditions d’hygiène très mauvaises, cette forme architecturale a perduré au XXe siècle, même après la mise en place de programmes de logements sociaux.
Ces ensembles, oh combien modestes, sont menacés aujourd’hui.
Des politiques hygiénistes associées à la crise des industries textiles depuis le milieu du XXe siècle ont entraîné la démolition de la plupart des courées dans le cadre de programmes de régénération urbaine ou de promotions immobilières privées. Il ne subsiste qu’une poignée de courées, encore habitées et, jusqu’à un certain point, en assez bon état. La politique actuelle de la municipalité, dans le cadre d’un nouveau plan de rénovation urbaine, représente une menace sérieuse pour les courées qui subsistent. Des changements dans les politiques locales ont supprimé des mesures de protection existantes et engagé des procédures d’expropriation. Les courées témoignent de l’histoire des ouvriers dans ces villes nées de l’industrie textile et constituent le patrimoine de leurs conditions de vie, comme une partie cohérente de l’écosystème industriel de toute la région. Ce sont aujourd’hui des « lieux de mémoire » pour la région et pour leur époque et sollicitent des comparaisons avec d’autres formes de logement ouvrier à travers le continent. Elles sont une invitation à l’interprétation et la compréhension d’une histoire industrielle européenne partagée.

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48-57
Nadine HALITIM-DUBOIS
PI - 83 Aulnat-Clremont-Ferrand, une sucrerie historique perdue - Haltim-Dubois (48-57)

La sucrerie Bourdon située à Aulnat, près de Clermont-Ferrand, est fondée en 1835 et acquise par le duc de Morny, le demi-frère de Napoléon III et l’artisan de son coup d’État de 1851.
La construction des bâtiments au cours des années 1850 selon les plans de l’architecte Agis Léon Ledru en fait l’une des principales usines sucrières de France. Le domaine recouvre 50 hectares, y compris 35 hectares de bassins de décantation pour les boues amenées avec les betteraves, cultivées autour de l’usine dans la plaine du Limagne. Le site est marqué, dans les années 1980, par la construction d’une nouvelle halle de stockage sous une toiture remarquable de forme parabolique. L’usine cesse toute production en 2019. Malgré des protestations de la part des associations du patrimoine et une dernière tentative de faire protéger les bâtiments au titre des monuments historiques, ceux-ci sont démolis au cours de l’année 2024. La distillerie et la grande halle de stockage doivent être réhabilitées pour accueillir de nouvelles activités.

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58-61
Emmanuel SALA
PI - 83 La Maison Coignet obtient un classement d'office - Sala (58-61)

« Très, très, très, très rare… ». Au bout du fil, la conseillère juridique spécialisée patrimoine n’en finit plus avec les superlatifs. Emmanuel Sala, président de l’association « La Maison Coignet », perçoit à ce moment-là toute la portée de l’évènement en cours.
La maison Coignet, bâtiment emblématique des origines mondiales du béton, vient de bénéficier d’une procédure de classement d’office – rarissime, donc – initiée par la direction régionale des Affaires culturelles de l’Île-de-France.

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62-63
Anne-Laure CARRÉ
PI - 83 Les Gestes verriers sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Carré (62-63)

En 2022, le ministère de la Culture, conjointement avec la république Tchèque, la Finlande, l’Allemagne, la Hongrie et l’Espagne a porté cette demande de reconnaissance au niveau international. En décembre 2023, le comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO a inscrit les gestes verriers
sur la liste représentative.

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64-65
PI - 83 Mauvaises nouvelles de Batignolles à Nantes (64-65)

L’arrêté d’inscription du 3 août 2022 concernant la protection du site emblématique
des Batignolles-Nantes avait réjoui les associations du patrimoine industriel. Le numéro 80 de notre revue, daté de juin 2022, en a fait sa « une ».
Or, dès le mois d’avril 2023, des riverains ont signalé des intrusions et dégradations sur la partie sud-est de la parcelle qui est en attente de reconversion.
L’Association Entreprises et Patrimoine industriel, présidé par notre ami Arnaud Biette, et le collectif des associations du patrimoine nantais, alertent d’abord le propriétaire qui est un promoteur vendéen, puis la direction régionale des affaires culturelles, les élus de la ville et d’autres associations du patrimoine.

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66-73
Adeline BOMMART
PI - 83 Portfolio, Bommart (66-73)

Depuis plusieurs années, Adeline Bommart photographie les lieux d'aujourd'hui : lieux industriels, en devenir ou en activité, lieux urbains en mutation, lieux d’aujourd’hui à travers leur architecture et leur environnement. Ce sont d'abord des lieux industriels historiques comme l'usine Renault sur l'Ile Seguin et sa démolition. Puis la transformation des Grands Moulins de Pantin en bureaux. Par la suite, les sites industriels qui ont marqués et marquent encore l'histoire de la Lorraine ou à la faveur d’une commande de la Drac, le site du Lavoir des Chavannes à Montceau-les-Mines.
Après des études d’art (licence d’Arts plastiques, Ecole nationale supérieures des arts décoratifs de Paris) Adeline Bommart a travaillé pendant 15 ans en France et en Afrique pour la presse. Après cette expérience, elle s'est recentrée vers une approche plus personnelle de la photographie en photographiant le patrimoine du monde industriel et urbain et son architecture. Elle répond à des commandes privées et institutionnelles, publie et expose ses photographies.
Sur le monde industriel, Adeline Bommart a publié en 2011 « Far Est, de Bataville à Saint Louis » aux éditions Sylvana Editoriale, ouvrage qui accompagnait une exposition de ses photographies, "Ile Seguin le passage" un livre sur les derniers jours de l'usine Renault à Billancourt.

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74-77
Hannah FRANZ
PI - 83 Charpentes métalliques du XIXe siècle - Franz (74-77)

Les charpentes métalliques du XIXe et début du XXe siècle, qui constituent l’ossature de halles industrielles, halles de gare ou encore halles de marché, sont des éléments
essentiels de notre patrimoine bâti. Lors de rénovations ou de conversions, les exigences architecturales et techniques entraînent cependant souvent des interventions structurales, notamment des renforts, qui peuvent porter atteinte à l’authenticité des charpentes. Une approche interdisciplinaire est proposée pour intégrer la préservation de la structure porteuse au cœur des stratégies de rénovation.

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78-81
Julien BOISSET
PI - 83 Des Surfaces en mouvement, Boisset (78-81)

La collection appelée ISLO propose différentes gammes de céramiques qui, comme
l’explique Jean Piantanida, fondateur et gérant du groupe de l’Œuf centre d’études (OCE), contribuent à la volonté de créer, au service des architectes, une possibilité de recherche de matériaux d’animation de surfaces bâties. Par leur rencontre avec ce groupe pluridisciplinaire, les Établissements Carré ont su développer un nouveau produit : la céramique relief. L’animation des surfaces architecturales fut un élément moteur pour l’OCE : la collection ISLO, qui recouvre les années 1962 à 1998, est l’aboutissement de leur
philosophie.

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82-84
Eva COUGNOUX
PI - 83 Réseau hydraulique du domaine de Courances - Cougnoux (82-84)

Le domaine de Courances, aujourd’hui propriété privée, est situé à une vingtaine de
kilomètres de Fontainebleau, dans le département de l’Essonne. Sa renommée repose depuis 500 ans sur la qualité et l’abondance de ses eaux. À proximité de Paris et du château royal de Fontainebleau, le domaine profite d’un emplacement idéal pour l’élaboration d’une hydraulique de prestige. Fort de ces atouts à la fois hydrographiques (fond de vallée de la rivière Ecole, topographiques (sept mètres de déclivité sur la largeur du parc) et  géographiques, la seigneurie de Courances offre donc au XVIe siècle un fort potentiel pour une noblesse dorénavant sédentarisée qui souhaite matérialiser son rang social.

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85-87
Ève PAILLAUX
PI - 83 Conservation-restauration d'un fragment d'aile de Spitfire MK. VII. - Paillaux (85-87)

En 2021, un bord d’attaque tribord a intégré les locaux d’Arc’Antique, laboratoire en Conservation-Restauration à Nantes, dans le cadre du projet PROCRAFT : Protection et conservation du patrimoine archéologique aéronautique de la Seconde Guerre mondiale.
Il s’agit, plus particulièrement, de la partie avant de l’aile entrant en premier au contact de l’air du Spitfire Mk. VII MB887 ayant participé au conflit. Une étude approfondie de l’objet sur le plan technique et historique a été menée pour définir clairement les besoins du plan de sauvegarde et de valorisation en tant que mémorial et projet
pédagogique, dans la mairie de Binic (Côtes d’Armor), propriétaire du vestige.

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88-91
PI - 83 La Vitrine du libraire (88-91)
2,50 €